Deuxième émotion : la Colère

QU’EST-CE QUE LA COLÈRE?

 

La colère est une émotion primaire, comme la tristesse, la joie, la peur etc. Mais c’est bien souvent une émotion mal aimée et mal comprise, car le plus souvent les personnes refusent de l’exprimer.

Ne pas l’exprimer est autant néfaste pour soi que pourles autres.

La colère nous conduit parfois à des réactions disproportionnées, voire violentes. Pourtant, cette émotion primaire est parfois saine.

Comment définissez-vous la colère ?

La colère est une émotion primaire, comme la tristesse, la joie, la peur… Tous les êtres humains la partagent, mais tous ne l’expriment pas de la même façon.
On distingue la colère de l’agressivité, qui est plus de l’ordre du tempérament. La colère est donc l’émotion qui traduit l’agressivité. Cette agressivité, que l’on qualifie de saine, est considérée comme une
donnée utile pour vivre, car elle permet de se défendre et donc de se faire respecter. Faire preuve d’agressivité, à une dose normale (!), c’est avoir conscience de soi et défendre son intégrité comme son territoire. Elle est également une pulsion vitale. Un nourrisson réclamera par exemple à manger à ses parents, en poussant des cris de colère terribles, qui réveilleront ses parents au beau milieu de la nuit. Il exprime là un besoin vital

Manifester sa colère est donc un symbole de survie, psychique comme physique.

Certains ont pourtant du mal à se mettre en colère alors que d’autres ne cessent de hurler…

Toutes ces émotions de base, la peur, la joie, la colère…. ont été canalisées dans notre enfance. Les parents, l’école, l’entourage apprennent aux enfants à rendre ces émotions acceptables par la société. C’est pourquoi beaucoup savent aujourd’hui contrôler leur colère. Mais chez d’autres, l’éducation a parfois été si forte, si rigide que les émotions de l’enfant ont tout simplement été niées. L’enfant, et donc l’adulte en devenir, n’est plus en contact avec lui-même et ne sait pas exprimer ses ressentis, sinon sous une forme pathologique.Les traductions pathologiques de la colère se déclinent sur quatre registres différents :

– la colère étouffée, disparue. Ce sont les gens qui sont incapables de se mettre en colère, qui ne savent jamais se défendre.

– la colère rétro-réfléchie : au lieu de l’exprimer, on enferme sa colère et on la retourne contre soi. Cela peut avoir des conséquences psychosomatiques graves (ulcères…).

– la colère défléchie : c’est une colère déviée sur autre chose que son vrai but. En colère contre sa
femme, un mari s’en prendra plutôt aux enfants. C’est trouver un exutoire à sa colère, mais pas le bon.

– la colère hypertrophiée : une colère trop forte, toujours dans l’excès, disproportionnée par rapport à sa raison, et qui peut pousser l’individu à des actes de violence.

Mais attention, nous parlons de pathologie quand une personne exprime (ou non) sa colère sur un seul de ces quatre modes, et toujours le même.