Les troubles anxieux peuvent parasiter la vie personnelle et professionnelle de manière conséquente.
Souvent invisibles pour les autres, les troubles anxieux minent pourtant la personne qui les subit. Une anxiété ponctuelle est normale, mais on considère que l'anxiété est chronique lorsqu'elle est excessive,
c'est-à-dire qu'elle est disproportionnée en durée, intensité ou fréquence par rapport à la situation réelle, et lorsque les symptômes persistent plus de six mois. L'anxiété n'est pas anodine, car elle affecte fortement la qualité de vie de ceux qui la vivent.
Un calme relatif
Si nous semblons calmes et maîtres de nous-mêmes à l'extérieur, il n'en va pas de même à l'intérieur.
L'anxiété a ceci de pervers qu'elle agit aussi bien sur l'esprit que surle corps. L'esprit ne parvient pas à trouver le repos, sans cesse troublé par une angoisse sous-jacente, et celle-ci fait naître des douleurs dans le corps : mal aux épaules, maux de ventre, nausées et bien d'autres symptômes. L'anxiété semble impossible à arrêter.
Prendre du recul
Souvent l’anxiété se déclenche devant une situation nouvelle qui nous déstabilise, où nous nous sentons
impuissant, vulnérable, pas à la hauteur,… et cela peut se déclencher instantanément nous faisant perdre nos moyens. Il est alors important de prendre le temps de se calmer en prenant des respirations profondes. Rappelons que la respiration profonde consciente est le meilleur moyen de retrouver l’homéostasie, c’est à dire une autorégulation physiologique de son système interne.
Le syndrome de l'imposteur
Même si nous avons un travail qui nous plaît, une relation de couple équilibrée et une vie sociale riche, nous avons toujours le sentiment qu'un jour ou l'autre quelqu'un nous démasquera et se rendra compte que l'on n'a rien à faire là, dévoilant notre "hypothétique" incompétence aux yeux du monde. Le syndrome de l'imposteur cause une anxiété permanente qui conduit ces personnes à penser qu'elles ont peu de valeur, qu'elles sont arrivées là par hasard, ces personnes ressentent une pression énorme pour essayer de faire toujours mieux.
Les comportements compulsifs
Lorsque l'anxiété est trop forte, il arrive souvent que nous mettions en place des comportements tampons pour la faire baisser. Pour certains, il s'agira de troubles alimentaires, de se ronger les ongles, ou de s'arracher les cheveux, ou bien d'autres choses encore... Attention toutefois, lorsque ces comportements se transforment en troubles obsessionnels et compulsifs (TOC), ou dans des addictions, il devient nécessaire de consulter.
Rester toujours occupé, une solution illusoire
Les personnes anxieuses n'aiment pas avoir des moments de libre, des moments d'ennui, car elles savent alors que les pensées anxiogènes viendront les parasiter et prendront toute la place. Sachant qu'elles peuvent même générer des états de panique, il est compréhensible qu'on essaie de les mettre de côté en s'activant.Pourtant, il est plutôt conseillé de pratiquer des activités sportive, ou bien type yoga ou méditation pour apprendre à canaliser/gérer son émotivité/anxiété.
Le perfectionnisme
Les individus perfectionnistes se sentent très souvent anxieux car ils se perdent dans les détails et les
délais imposés représentent une grande angoisse pour ce type d’individu. Ils ont besoin d’un travail parfait, même au-delà de ce qu’on leur demande, ce qui leur prend beaucoup de temps, d’énergie, de remise en
question, d’indécisions, ce qui alimente leur angoisse. La perfection canalise l'anxiété latente, elle occupe l'esprit qui cesse de s'angoisser.
La rumination ou prise de tête
Les personnes anxieuses sont à l’affut de leurs moindres sensations désagréables, et se traduit donc par une interprétation erronée de leur environnement : soit par le regard des autres, leurs gestes, leur manière de s’adresser à eux, ils en font souvent des déductions qui n’ont pas lieu d’être. Les personnes anxieuses sont aussi spécialistes pour repasser dans leurs têtes des situations ou conversations en se disant qu’elles auraient dû faire mieux, ou dû dire ça ou ça... Il est nécessaire que ces personnes apprennent à se
débarrasser de cette habitude/rumination car elle ne génère en soi que de la frustration et encore plus de stress.
La peur de l'échec
Nous ne pouvons pas nous dire que nous réussirons à vivre notre vie durant sans faire d'erreur, car l'erreur
est humaine. L’anxiété de performance maintient l’individu dans cette peur de l’échec. Il faut se dire que l’échec est une manière d’apprendre, qu’il n’existe pas d’échec que des apprentissages.
La culpabilité
Lorsque quelque chose s'est mal passé ou qu'une personne va mal, nous en prenons inconsciemment la
responsabilité, tout en sachant que nous n'avons rien à voir là-dedans.
Vous n’avez pas à vous sentir responsable des évènements extérieurs défavorables que vous ne pouvez
pas maitriser.
L'anxiété est difficile à vivre au quotidie et peut prendre différentes formes, car elle est comme un monstre rampant qui nous dit sans arrêt que nous n'avons pas de valeur, que nous pourrions faire mieux ou que
nous aurions dû faire ci ou ça. Il est très important d'apprendre à prendre du recul, et de comprendre que l'anxiété a des effets négatifs aussi bien sur l'esprit que sur le corps, et qu'elle peut d'ailleurs
engendrer des problèmes de santé. Et consultez si seul cela n'est plus possible à gérer.